WILD (Wake Initiated Lucid Dream), c’est un rêve lucide initié depuis l’état d’éveil. Il s’agit d’un rêve lucide obtenu en passant de l’état de veille à l’état de rêve tout en restant conscient. Ainsi le corps s’endort mais l’esprit reste conscient.
En cas de
SOREM, il est possible d'induire un
WILD au couché mais cela reste le moment le plus difficile.
Le faire après quelques cycles de sommeil à la suite d'un
WBTB, volontaire ou non, donnera de meilleurs résultats.
Nous conseillons aux nouveaux membres de privilégier une autre méthode pour découvrir les rêves lucides.[Vous trouverez ici des explications au sujet des enjeux du WILD en tant que débutant --> ici <--]Selon le psychologue
Paul Tholey, les personnes qui sont les plus aptes à pratiquer les méthodes
WILD sont celles qui s'endorment facilement et qui sont fréquemment sujettes aux hallucinations hypnagogiques lors de l'endormissement, ou aux hallucinations hypnopompiques lors d'un réveil. Les personnes sujettes au trouble appelé paralysie du sommeil ont aussi des facilités à les pratiquer.
On y va par étapes :[1] - Il est d'abord nécessaire d'être bien détendu, donc allongez-vous confortablement.
N'oubliez pas que le but est de maintenir son esprit éveillé pendant que le corps s'endort.
[2] - Le but est d'abord d'atteindre le stade 1 du sommeil, appelée aussi état hypnagogique. Le principe consiste à concentrer son attention sur une seule tâche, par exemple observer sa respiration, être attentif aux acouphènes (le bourdonnement dans les oreilles) ou au tic-tac d'un réveil, compter mentalement de 1 à 100 ou encore se répéter une phrase (par exemple, vous pouvez compter et penser "Je rêve" après chaque nombre). Ne vous laissez pas distraire, essayez de ne pas vous laisser entraîner par le fil de vos pensées.
[3] - Il arrive qu'à un moment donné, vous ressentiez une gène, une envie de bouger ou de vous gratter : il faut prendre son mal en patience et ne surtout pas bouger !
votre cerveau est en train de vous tester pour voir si vous êtes bien endormi.
Si vous passez cette étape, votre devriez sentir votre corps s'engourdir.
[4] - N'ayez pas peur, c'est quelque chose de naturel et sans risque, vous n'allez plus contrôler votre corps et votre respiration va passer en automatique.
En fonction de votre degré de relaxation, il est possible que cela ne vous affecte pas.
Cela peut être angoissant les premières fois, mais sachez qu'il n'y a aucun risque, c'est un processus normal.
Essayez de positiver et pensez à quelque chose d'agréable.
[5] - Dans la prochaine étape, vous allez maintenant entrer dans l'état hypnagogique.
Il est possible que vous observiez des hallucinations. Selon les personnes, ces hallucinations sont généralement de trois types :
Imagerie hypnagogique*, hallucinations cénesthésiques* et kinésthésiques* ou hallucinations auditives*.
La méthode à employer pour entrer dans un rêve, et donc s'endormir consciemment, dépend beaucoup du type d'hallucination.
[6] - Pour finir, la dernière étape consiste à attendre de traverser cette phase en continuant de vous focaliser sur l'objectif initial (la concentration sur la respiration, compter jusqu'à ce que vous entriez directement dans un rêve lucide, faire une visualisation ect..).
Si rien n'arrive, n'essayez pas de bouger mais imaginez que vous déplacez votre main de rêve. Vous devriez maintenant avoir l'impression d'avoir deux corps, votre corps physique et votre schéma corporel rêvé (corps onirique).
Vous pouvez essayer de créer une "rêverie" autour de ces sensations, comme vous imaginer monter dans un ascenseur, grimper à une corde, être debout et marcher, être ailleurs que dans votre lit, ou encore traverser le matelas. Vous pouvez aussi essayer de rouler au bas de votre lit avec votre corps rêvé.Type d'hallucination :imagerie hypnagogique* : ce sont des images vives qui apparaissent spontanément et aléatoirement. Ne les confondez pas avec les phosphènes, qui sont les petites taches ou les nuages, parfois blanchâtres, parfois colorés, parfois flous, parfois texturés, que vous voyez dès que vous avez les yeux fermés. L'imagerie hypnagogique est constituée d'images réalistes (des visages, des paysages, parfois des scènes ou des objets absurdes, etc.) qui paraissent projetées sur un écran devant les yeux. La méthode la plus fréquemment préconisée consiste à observer ces images le plus délicatement possible et de la manière la plus détachée qui soit. Ces images se développeront progressivement pour devenir des scènes de plus en plus complexes, des sortes de petits rêves dans lequels il faut se laisser entraîner passivement.
hallucinations cénesthésiques et kinésthésiques* : ce sont les impressions de distorsion du schéma corporel, fourmillements ou vibrations, sensation de chute, de flottement ou de tournoiement. Ce genre de sensations est vaste et varié. Certaines personnes sentent seulement que leur corps est très engourdi, d'autres ont l'impression de couler, d'autres une sensation de fourmillements parfois désagréables et entendent des bourdonnements, alors que d'autres ont des vibrations très intenses et se sentent paralysées. Sachez d'ailleurs que l'atonie (paralysie) musculaire du sommeil est une chose normale. Elle ne présente aucun danger puisque ce processus se produit toutes les nuits durant les phases de sommeil paradoxal, mais nous n'en sommes pas conscient.
FAQ des questions/réponses les plus courantes :
- Vaut-il mieux tenter en fin de nuit ?
Oui, car le sommeil paradoxal n'étant ni à portée, ni de qualité lors du premier cycle de sommeil, il est très peu envisageable de faire un WILD dès le premier endormissement, au coucher.
Quelques personnes sujettes naturellement à la PS font l'exception (mais pas toutes : une part infime d'entre-eux connaissent en effet des PS au coucher, contre la majorité qui les connaissent plutôt le matin).
Pour le commun des mortels, le WILD au coucher est inaccessible, et il est indispensable d'avoir dormi quelques heures avant, afin d'avoir une fenêtre de sommeil paradoxal exploitable. Donc possibilité de le faire à la suite d'un WBTB, mais aussi après une interruption de sommeil involontaire, plus ou moins longue selon les personnes.
Les siestes peuvent également être un bon moment pour tenter un WILD.
- Comment sait-on qu'on est en PS puisqu'on est supposé rester immobile ?
Il y a d'autres signes de la PS que celui d'être paralysé :
- Les oreilles se bouchent et on entend moins bien la respiration.
- Il peut y avoir des bourdonnements/sifflements.
- Ensuite vient une sensation bizarre remontant votre corps.
En général quand on entre en PS, on s'en aperçoit bien, et la question ne se pose pas.
- Perçoit-on la lumière différemment ?
Non, pas spécialement.
- Quels types d'hallucinations peut-on percevoir?
Tous les types sont possibles, bien que les hallucinations visuelles restent assez rares.
- Comment se dissocier de son corps physique ?
Il faut attendre une bonne minute après le début du processus de PS. Ensuite, bougez votre corps onirique, comme vous voulez. Vous aurez l'impression que votre vrai corps bouge.
Ou encore, fermez les yeux et imaginez-vous en train de bouger. Ouvrez les yeux, si vous ne voyez rien c'est votre corps de rêve.
Plus d'infos ici : Astuces pour passer d'une PS à un RL
- Combien de temps faut-il attendre avant d'entrer en PS ?
Le soir ça peut prendre des heures, mais parfois ça va très vite. L'état de fatigue peut influer.
Et surtout, cela dépend de votre tendance à vous endormir rapidement ou non.
- Comment avoir moins peur des hallucinations ?
En fermant les yeux pour éviter les hallucinations visuelles.
-Peut-on ouvrir et fermer les yeux pendant une PS ?
Oui. Mais il faut au moins les fermer jusqu'à la PS, pour s'endormir.
- Comment faire pour ne pas ressentir de tension musculaire nous évitant d'entrer en PS ?
Il est important de bien relaxer son corps et de se coucher dans une position confortable.
- Comment ne pas s'endormir avant ?
On peut se focaliser sur sa pulsation cardiaque ou sur sa respiration.
- Comment ne pas se réveiller de l'émotion ?
C'est en pratiquant qu'on sera plus relaxé.
- Pourquoi s'endormir sur le dos ?
C'est plus confortable sur la longueur, et c'est plus pratique pour bien voir sa chambre une fois la PS survenue.
Mais certaines personnes ont d'autres positions favorisant leurs PS.
- À quoi faut-il penser ?
A rien, ou à une tâche précise (respiration...). On peut aussi se concentrer sur les phosphènes.
- Peut-on s'endormir complètement dans le noir ?
Oui.
- Doit-on obligatoirement être dans sa chambre onirique ?
Non, on peut aussi atterrir dans un autre endroit mais généralement, cela reste notre chambre.
- Peut-on se réveiller suite à une PS ?
Oui, si l'émotion n'est pas contrôlée.
- Est-ce qu'avaler sa salive est considéré comme un mouvement ?
On peut l'avaler tant qu'on n'est pas entré dans le processus d'endormissement.
- Peut-on faire des PS conscientes, même si on n'y est pas sujet d'habitude ?
Oui, cela s'apprend mais ça reste une discipline difficile comparée aux personnes atteintes de ce trouble du sommeil.
- Nos hallucinations sont-elles des "esprits" ?
Non, ce sont des projections ou représentations de notre inconscient.
- Pourquoi ne ressent-on pas de paralysie en temps normal ?
Parce que c'est un trouble du sommeil et qu'en temps normal, notre corps s'arrange pour que la paralysie s'arrête quand on reprend conscience.
- Est-il possible de retenter une PS après avoir échoué la précédente ?
Oui, il suffit de rester immobile les yeux fermés sans trop se poser de questions.
- Pourquoi est-ce déconseillé aux débutants ?
Parce que cette technique est très difficile et on est moins découragé avec d'autres méthodes (DILD).
Plus d'infos sur le topic : Le WILD est-il accessible aux débutants ?
- Peut-on n'être paralysé que d'une partie du corps ?
Non.
- Combien de temps durent les hallucinations ?
Juste quelques secondes/minutes, le temps de la PS.
- La respiration difficile, l'impression de pression sur la cache thoracique ou ne plus contrôler sa respiration sont-ils des signes de PS ?
Oui, c'est que le processus d'endormissement est en marche !