Bonjour Noex,
Bonsoir tout le monde !
Je m'étais inscrit sur ce forum quand j'avais 16 ans (sachant que j'en ai 19 maintenant), simplement parce que je trouvais le concept même du rêve lucide "dingue", "fantastique", etc. Bien sûr je n'avais pas tenu bien longtemps et m'étais vite lassé de la pratique (le début ne m'avait pas paru intéressant : TR, journal de rêve, MILD, ... C'est le WILD qui me fascinait en fait ^^). Je suis de retour maintenant, parce que... Je trouve toujours tout ça fantastique et dingue
Mais plus sérieusement, j'ajouterais à cela le fait que depuis quelques années justement j'ai de mauvaises habitudes de sommeil (je dort peu, irrégulièrement et je suis très souvent fatigué la journée
), et j'ai lu quelque part qu'il fallait avoir de bonnes habitudes de sommeil si on voulait arriver à faire des RL, donc j'espère que ça me motivera à améliorer tout ça. Bref j'en viens donc à la question que je me pose en ce moment, car j'ai rencontré un "obstacle" bizarre....
Donc pour faire le point en 2 phrases, j'ai repris le processus à zéro. Je fais des tests de réalité durant la journée (regarder sa montre 2 fois pour voir si l'heure n'a pas changé brusquement + compter ses doigts) et j'essaye de faire de l'autosuggestion pour me rappeler d'au moins un rêve par nuit (c'est mon objectif avant de commencer les RL, comme c'est écrit dans l'e-book du site). Hier soir, pour la première fois, l'autosuggestion "je veux/vais me réveiller après mon rêve cette nuit" a marché pour moi, j'ai ouvert grand les yeux au moment où le rêve à pris fin, j'étais vraiment content ^^. Et là je me suis posé la question de qu'est-ce que j'avais fait de spécial ce coup-ci pour que ce soit différent des autres fois...?
Et je me suis rendu compte que j'avais en fait répété ma phrase d'autosuggestion dans plusieurs langues dans ma tête. En fait, je parle couramment 2 langues, j'en parle très bien une autre, et j'en apprends encore une autre... :-X
Du coup ma question serait: "Est-ce que notre inconscient comprend une langue en particulier ?" ainsi que "Si oui, comment savoir laquelle c'est ?"
Pour ma part je suis Turc, donc je parle turc à la maison, je parle français dehors, j'ai fais quelques voyages en Angleterre et eu de sérieux cours de langues en Anglais. Ce qui fait que, quand je réfléchit dans la vie de tous les jours, je switch entre ces langues. Du coup je n'ai aucune idée de comment je devrais m'adresser à mon inconscient... +o(
Petite question annexe qui n'a rien à voir avec le sujet : Est-il vraiment important de détailler ses rêves au maximum dans son journal de rêve, ou est-ce suffisant d'écrire quelques mots clés ? (juste assez pour se souvenir des évènements clés du rêve)
PS: j'ai essayé la barre de recherche pour voir s'il y avait une discussion sur ce sujet, mais je n'en ai pas trouvé, désolé s'il y en avait une et que je l'ai loupée ^^"
Attention, ce n'est pas parce que quelque chose marche UNE FOIS qu'il faut ensuite considérer que les choses marchent ainsi. Par exemple, si je joue à l'Euromillions une fois, et que je gagne 10 euros, cela ne veut pas dire qu'en jouant à l'Euromillions chaque semaine, je vais gagner à chaque fois 10 euros. Pareil pour les AS : ce qui marche (ou ne marche pas) ne peut être déterminé que dans une logique de long terme.
De même, il faut se méfier des corrélations qui ne reflètent pas nécessairement des causalités. Par exemple, hier, il a plu, et cette nuit, j'ai fait un RL. Corrélation. Peut-on néanmoins dégager un lien de causalité entre ces deux événements ? Probablement pas. D'ailleurs, j'ai aussi fait un RL la nuit précédente... qui succédait à un jour de beau temps. Comme quoi... Pareil pour la langue que tu utilises lors de tes AS. Ce n'est pas parce que tu utilises telle ou telle langue, puis que tu fais un RL ensuite, que l'on peut établir un lien. Il y a trop de biais possibles dans cet hypothétique lien de causalité. Par exemple, peut-être que tu ne parles pas tes deux langues avec le même rythme, ni la même tonalité, or, c'est un autre biais possible. De même, peut-être que ta fatigue, ton état psychologique, ta motivation, etc étaient différents... il y a beaucoup de biais possibles en fait.
A ta place, je serais très, très critique sur ces deux points. Ils peuvent mener vers des impasses.
Par ailleurs, j'appuie les propos de BlueWolf : l'inconscient comprend toutes les langues ; ou plutôt, il n'a pas besoin de langue. En effet, tu n'as pas besoin de verbaliser ton intention pour que ton inconscient la remarque. Certes, nous verbalisons, parce que c'est bien plus pratique, au point même qu'il nous est très difficile de penser sans verbaliser (dans l'absolu, on en est capable avec des sons, des images, pas besoin de mots), et que nous avons plus ou moins oublié comment faire sans les mots (au moins consciemment). Mais les animaux eux, font certainement sans. Et ils sont évidemment sensibles aux suggestions. Et notre inconscient, lui, n'a pas oublié : il est doté de cette faculté.
C'est ainsi que le MILD marche par exemple : certes, il y a de la verbalisation, mais il y a aussi de l'image. Et le MILD sans une AS verbale, juste avec l'image, marche tout autant selon certains témoignages.
Quelle langue dois-tu utiliser ? Celle qui te sied le mieux. Voilà tout. Ne te prends pas la tête avec ça. Si tu connais le Klingon, fais tes AS en Klingon... ça marche aussi bien que les autres langues.

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Pour ton JdR, surtout, ne le néglige pas. En tenir un est souvent rébarbatif, c'est vrai mais... c'est de très très loin le meilleur moyen d'avoir une excellente mémorisation de tes rêves. En outre, sur le long terme, tu auras sûrement besoin d'un bon outil afin d'identifier tes forces et tes faiblesses dans ta pratique onirique, afin de progresser. Dans le cadre d'une telle démarche, le JdR est un outil inestimable.
Néanmoins, tenir un JdR prend du temps. Trop même. Que faire ? Je pense (mais ce n'est qu'un avis perso) qu'il faut mieux noter 10% ou 20% de tes rêves, mais de façon ultra détaillée, que de viser le 100 % mais, qu'avec des mots clefs. Et si ça peut te rassurer : AUCUN onironaute confirmé ne note la totalité de ses RN. En effet, à partir d'une certaine maîtrise, il est courant de se souvenir de trois ou quatre RN chaque nuit, et parfois plus d'une dizaine même ! Or, qui aurait le temps de noter tout ça ? Alors peu à peu, les onironautes ne notent que le "best of" de leurs RN... et même, certains onironautes ne notent qu'une fraction de leurs RL, les plus intéressants.
Autre petite question du coup, est-ce que c'est normal que l'autosuggestion ne fonctionne pas chez quelqu'un, en l'occurrence chez moi ? Est-ce que si je continue à le faire malgré cela, ça s'améliorera ? Quelle était votre expérience du rappel de rêve ? Combien de temps avez-vous mis à vous souvenir d'au moins un rêve tous les deux soirs ? Bon je sais que ce sont des questions typiques de débutant, mais j'ai peur de perdre motivation, alors je les pose quand même 
L'AS marche chez toi. L'AS marche chez tout le monde. Comme le dit Paul, le monde n'est que suggestions. Avant même ta naissance, tu as été en partie façonné par ce que tu as pu ressentir dans le ventre de ta mère (on recommande aux futures mamans d'éviter tout stress intense... et ce n'est pas seulement pour éviter les fausses couches). Petit, tu as reçu d'innombrables suggestions... c'est ce que l'on appelle l'éducation. Un enfant y est évidemment particulièrement sensible. A l'âge adulte, les suggestions sont toujours aussi nombreuses, et les individus y sont évidemment réceptifs. C'est pour cela que la publicité existe, c'est aussi pour cela que les discours des politiques sont calibrés au mot près, pareil pour les gestes (le jour ou Chirac a fait une allocution présidentielle avec une paire de lunettes, plus personne ne parlait du contenu du discours le lendemain, ni de son bilan politique... lunettes.. lunettes... lunettes... la technique est grossière, mais elle fonctionne sur certaines personnes... et ce n'est pas une question de niveau intellectuel). Et la suggestion marche à rebours. Aujourd'hui, tu sentiras peut-être telle ou telle odeur, et cela te rappellera un souvenir d'enfance. En écoutant une musique, j'arrive parfois même à me remémorer précisément la dernière fois que le l'ai écouté, le lieux, le contexte... alors même que ce contexte était affreusement banal, et que je n'aurais pas pu m'en rappeler si consciemment, j'avais essayé. Une fois encore, c'est une suggestion, la musique ayant joué ici le rôle de déclencheur.
Etc, etc... le monde est fait de suggestions, et on y est tous sensibles.
Ce qui ne veux pas dire que nous sommes sensibles à TOUTES les suggestions, hein ! Parfois ça marche, parfois un peu moins... et dans le cadre de l'AS, le défi est d'identifier ce qui marche le mieux pour toi, et ce qui ne marche pas. Comme tout le monde, tu es sensible à l'AS... mais tu n'as pas encore trouvé ton chemin.
Ne t'inquiètes pas, ça va vite venir. Ne serait-ce que parce qu'il n'existe pas un seul chemin, mais plein. Une multitude. Tu trouveras très vite ta voie.

Bonne chance dans ta quête de la lucidité.
