Il ne parle bien que d'une seule méthode, la méthode directe, mais en employant deux termes différents, d'où ta confusion je pense delflol (il parle de méthode différée à plusieurs reprises mais c'est la même chose que la méthode directe).
Parfois il la met en opposition avec la méthode indirecte, la méthode raduga connue quoi (au cours du réveil).
À un moment il parle de "deux méthodes primaires", mais en fait ce sont des "sous méthodes", des façons de faire permettant de mener à bien la méthode directe.
En gros, la première est d'avoir dormi suffisamment pour avoir un sommeil paradoxal accessible, et la deuxième de provoquer des micro éveils (même sans avoir dormi avant, en pleine journée par exemple), si j'ai bien compris.
J'ai traduit un peu à l'arrache toute la partie théorique (de
1:10:40 à
1:38:30 ~). C'est long donc je poste en deux fois.
Ça devrait répondre à tes questions, dis moi si quelque chose n'est pas clair (je l'ai cité parce que c'est plus simple et il s'éparpille grave
mais j'ai compris et pourrais t'expliquer si besoin).
Je précise que quand il parle des "
techniques" à faire pendant la méthode directe, il parle de ces fameuses visualisations à la Raduga classique, quand on s'imagine nager, courir par exemple.
Quand quelque chose est
[entre crochets] c'est des précisions que j'ai ajoutées.
La méthode directe :
Premièrement, nous en parlerons en termes théoriques, puis nous aborderons la partie la plus importante [la pratique].
Il faut que je précise certaines choses dès le début. Dans la plupart des cas, la situation est comme ce qui va suivre.
Imaginez : un jeune étudiant de 15 ans, maigrichon, qui vient de se faire larguer par sa copine. Il se met alors à vouloir soulever de la fonte [il veut prendre de la carrure quoi].
Il se rend dans une salle de gym. Il est maigre et n’a jamais vu de haltères de sa vie. Il voit qu’il y a 200 livres de poids [90 kilos ~] sur une haltère. Il s’y attaque directement, l’attrape, et essaye de la soulever, de la faire bouger. Mais il ne peut même pas la décoller du sol. « Je ne peux pas le faire ».
Il voit une haltère de de 400 livres [donc le double, 180 kilos ~]. Il se jette dessus, « maintenant je vais soulever 180 kilos ». « Je ne pouvais pas soulever 90 kilos, mais je soulèverai sûrement 180 kilos ».
Ça vous semble absurde ?
Ça me semble tout aussi absurde que quelqu’un disant « la méthode indirecte (atteindre la phase au cours du réveil) ne fonctionne pas pour moi, ce qui signifie que c’est la méthode directe qu’il me faut ».
« Je le sens, la méthode direct est faite pour moi ».
C’est exactement la même chose que de dire « je ne peux pas soulever 90 kilos, mais 180 kilos ce n’est rien ».
Il y a des gens qui ont des prédispositions, ils représentent peut être 10 % de la population.
10 % ont une prédisposition pour ça, mais 100 % des gens pensent faire partie de ces 10 %, et disent « Je suis sûr que la méthode directe me correspond ».
Je vous le dis dès le départ, même les 10 % de prédisposés pour la méthode directe ont plus de facilités avec la méthode indirecte.
Et c’est pour cette raison précise que c’est toujours mieux de débuter avec la méthode indirecte.
Dès que vous avez une solide expérience avec cette dernière, vous pourrez expérimenter la méthode directe.
Dès que ça fonctionne pour vous, vous pouvez essayer la méthode directe à votre guise.
Mais commencer avec la méthode directe, c’est l’erreur classique, c’est la raison qui explique pourquoi le phénomène en lui même ne se démocratise que maintenant.
Parce que tout le monde se focalise sur les méthodes directes. Tout le monde pensait que pour faire une expérience hors du corps, il fallait s’allonger et quitter son corps.
Mais les méthodes indirectes se déroulant au cours du réveil étaient sous estimées, pour une raison inconnue, et pour des raisons de point de vue psychologique, les gens pensaient que ce n’était pas une bonne idée de s’y prendre comme ça.
Que vous vous allongiez et quittiez votre corps ? - Bien sûr.
Mais que vous le fassiez au moment de vous réveiller ? - Quelque chose ne va pas.
Pourtant, mon taux de succès [avec la méthode indirecte] est de presque 100 % (entre 95 et 100 % quelque chose comme ça).
Avec la méthode directe, il est de 50, 60, 70 %, dépendamment de divers facteurs.
Le problème principal est le suivant : quand on est
en train de se réveiller[méthode indirecte], la porte est ouverte. Il n’y a qu’à l’emprunter. Vraiment quand on se réveille, la porte est là, il n’y a pas besoin de créer un état particulier : tout est déjà en place, il faut juste apprendre à l’utiliser. Alors qu’avec la
méthode directe, vous vous allongez, mais vous êtes dans l’état éveillé. La porte est fermée, et vous devez apprendre à l’ouvrir.
Cette porte ouverte, c’est le
sommeil paradoxal.
Quand vous vous allongez, vous êtes réveillés. Naturellement, vous devriez d’abord entrer dans du sommeil non paradoxal [sommeil lent], et seulement ensuite dans le sommeil paradoxal. C’est là que se dresse une barrière purement physiologique. C’est précisément pourquoi quelqu’un qui ne connaît rien aux cycles de sommeil vous dira toujours « il n’y a rien de tel que la méthode directe ». C’est impossible, puisque quand une personne va dormir, elle tombe directement en sommeil lent (non paradoxal).
En temps normal, vous vous couchez et vous êtes en sommeil lent pendant environ 1h20, et ensuite tombez en sommeil paradoxal pendant 10 minutes.
Puis vous vous réveillez, même si vous ne vous en souvenez pas. Vous vous rendormez, et ainsi de suite.
Les gens qui savent de quoi ils parlent diraient « c’est impossible, ça ne peut pas se passer comme ça, c’est [la méthode directe] physiquement infaisable ».
Mais quand vous parlez à des gens, que vous regardez votre propre expérience personnelle, rien ne pourrait être plus éloigné de la réalité. Des gens disent que ça fonctionne : ils s’allongent dans leur lit et le font.
D’un point de vue scientifique, c’était impossible par le passé, mais des gens ont dit l’avoir fait. Et ça fonctionne même pour vous mêmes. Puis il a été découvert qu’en fait
le sommeil paradoxal peut démarrer tout de suite, dans certaines contextes, et ça ça change la situation.
Ce dont nous parlerons dans ce cas, c’est comment
tromper la nature, la physiologie. Comment faire ça de manière à pouvoir ouvrir cette porte.
Nous aurons alors deux méthodes primaires. Les deux ont été utilisées accidentellement pendant nos leçons. On en parlera.
1) Donc le premier moyen est de
pirater votre physiologie.
Il s’agit de s’allonger et de s’endormir immédiatement en sommeil paradoxal, puis utiliser les techniques pour atteindre « la phase ».
Pour ça, nous dormons aussi, afin de nous « réveiller » en sommeil paradoxal, afin de nous y retrouver immédiatement.
Mais comment peut-on faire ça, faire apparaître immédiatement le sommeil paradoxal ?
Avec cette méthode différée similaire.
Hier et aujourd’hui, plusieurs personnes [de l’atelier] ont accidentellement atteint la phase en utilisant la méthode directe.
[S’adressant à une personne dans l’assemblée] Mais qu’est ce qui s’est passé hier, qu’est ce que vous avez fait ? Vous vous êtes réveillée à cause de votre alarme/réveil, et vous vous êtes promenée.
- oui, je ne savais pas qu’il fallait se rendormir.
Vous vous êtes rallongée et…
- oui, et je suis entrée tout de suite dans la phase, et c’est tout.
Et vous êtes entrée dans la phase.
[Montrant un graphique] Regardez, c’est plus ou moins la manière dont les cycles fonctionnent. Voilà le sommeil paradoxal que vous devez atteindre, et c’est le sommeil non paradoxal [sommeil lent].
Quand vous vous endormez le soir, le corps a besoin de récupérer, il plonge dans ce sommeil lent profond pour un long moment. Le plus longtemps vous dormez, le plus le corps dort sans la nécessité de sommeil récupérateur non-paradoxal.
Et après 5 ou 6 heures, c’est différent pour tout le monde. Le corps va pratiquement arrêter d’entrer en sommeil non-paradoxal.
C’est ce qui se passe quand vous vous levez, marchez par ci par là, et comme le corps n’a plus besoin de récupérer, il va directement en sommeil paradoxal tout le long.
Donc vous émergez d’un sommeil non-paradoxal, vous vous levez, vous marchez un peu, puis vous vous rallongez, et qu’est ce que vous commencez à faire ?
- des techniques.
Les techniques immédiatement, sans vous endormir dans le but de vous réveillez plus tard, comme c’était la cas avant [avec la méthode indirecte]
Vous commencez tout de suite les techniques [pour rentrer dans la phase tout de suite]
C’est le moyen le plus simple pour tromper le cerveau, la nature, pour forcer le corps à fonctionner de la manière que vous voulez.
C’est la méthode différée [ = méthode directe]. C’est vous émergeant d’un sommeil non-paradoxal, vous levant, marchant un peu, puis vous rallongeant. C’est tout, votre corps est physiologiquement prêt à ouvrir la porte pour vous, tout de suite.
Ensuite on utilise les mêmes techniques. Les techniques sont toutes les mêmes, mais au lieu de 3 à 5 secondes, nous pouvons les faire pendant une minute, 30 secondes.
3 à 5 secondes, c’est pour la méthode au cours du réveil (méthode indirecte), et quand on fait la méthode directe, on les fait pendant un peu plus longtemps.
Il n’y a pas besoin de faire des cycles, ou de les alterner rapidement. C’est la partie facile. Et c’est là que vous avez l’idée : « je voudrais rentrer à la maison le soir et ne pas attendre de dormir, je voudrais le faire sans avoir à me réveiller la nuit. Je voudrais m’allonger et le faire tout de suite ».
2) Nous arrivons à la seconde façon de le faire, avant la nuit. Ça va être une longue discussion.
La première question est : comment s’allonger ?
Au cours du réveil [méthode indirecte], peu importe dans quelle position vous vous réveillez. Mais là, on peut se placer comme ci, ou comme cela, et comme on peut choisir, ça signifie qu’on peut savoir ce qui est le mieux.
Si je vous demandais parmi diverses positions, confortables ou pas confortables, j’entendrai des tas de réponses.
Si vous lisez un livre sur le sujet, qu’est ce qu’ils conseillent en général ? La position du cadavre.
[Il fait un sondage à main levée pour voir qui s’endort facilement ou pas sur le dos mais ça foire un peu car des gens lèvent leur main à la fois pour «je m’endors facilement sur le dos» et «je m’endors difficilement sur le dos»
]
Il se trouve qu’une même position de sommeil peut donner envie de dormir à certaines personnes, et maintenir éveillées d’autres.
Vous lisez toutes ces instructions où les auteurs, l’un après l’autre, disent la même chose : allongez vous sur le dos.
Mais je ne vois pas comment quiconque pourrait recommander une position de sommeil en particulier. Enfin je dis ça, mais moi même je le recommandais par le passé (de dormir sur le dos).
C’était il y a plus de 10 ans, je n’avais pas de résultats extraordinaires, et je ne pratiquais pas depuis si longtemps.
Maintenant une question. Si je sais que je suis très fatigué, et je me suis endormi pendant ma tentative d’hier, alors quelle position je devrais utiliser ?
- la plus inconfortable ?
Une position qui est inconfortable pour dormir.
Si vous vous endormez pendant une tentative, mettez vous dans une posture inconfortable.
Si au contraire il y a un état de vigilance, mettez vous dans une posture confortable.Ça peut varier d’une tentative à l’autre. Si vous êtes fatigués un jour, mais vigilant un autre, vous devez vous placer dans une position confortable. Mais
vous pouvez changer votre position très facilement pendant le processus.
Ça va également à l’encontre de la croyance populaire qui dit qu’il faudrait s’allonger et rester immobile quoi qu’il arrive. Que vous devez vous allonger pour 30 minutes, 1h, 2h… et si vous bougez ne serait-ce qu’un doigt, vous avez perdu les heures que vous avez passé à attendre.
Que vous n’êtes pas autorisé à bouger, quoi qu’il arrive, transpiration, démangeaisons, tourments… quoi qu’il arrive.
Je prends de l’avance en vous disant qu’il est impossible de passer à côté de la phase avec la méthode directe.
Cela signifie que vous pouvez bouger et changer de position sans vous inquiéter.
En particulier quand vous vous allongez, mais que vous avez vraiment envie de dormir, donc vous vous allonger inconfortablement, si au bout de quelques minutes vous vous sentez soudainement alerte/vigilant pendant le processus, alors vous pouvez vous allonger confortablement.
En gros,
vous devez choisir votre position en fonction de la situation. Vous pouvez en changer pendant le processus, rien de mauvais ne va arriver.
Et même plus, votre chance de succès va augmenter.
Les gens font souvent des techniques pendant longtemps, mais rien ne fonctionne. Ils se disent « tant pis », ils s’allongent alors dans une autre position [pour s’endormir normalement], et c’est là que ça fonctionne. Alors n’ayez pas peur de changer de position : vous ne louperez pas la phase. Rappelez vous toujours de ça.
Votre oreille commence à vous démanger ? C’est mieux de vous gratter que de rester immobile et souffrir parce que votre oreille vous démange.
Je peux parler de ces erreurs absurdes parce que je les ai faites moi même. Parce que je sais très bien ce que vous traversez et ce que vous faites.
Donc on a choisi une position du corps qui nous va, et on s’allonge.
Disons que je suis fatigué aujourd’hui, alors je m’allonge sur mon dos parce que c’est difficile pour moi de m’endormir comme ça [position inconfortable].
Maintenant que fait-on ? La question suivante émerge :
combien de temps ma tentative doit elle durer ?
- une heure environ ?
- quelques heures ?
- jusqu’à ce que ça fonctionne ?
- jusqu’à ce qu’on s’endorme ?
- jusqu’à ce qu’on soit épuisé ?
- 10 à 15 minutes ?
Admettons que vous soyez allongé depuis une heure ou + et ça n’a pas fonctionné pour vous. Vous avez essayé ça le soir. Vous vous dites « ok je vais m’endormir » mais vous nez pouvez pas, vous avez du mal à vous endormir. Parce que vous corps est déjà reposé en restant allongé longtemps.
Vous voyez la situation terrible dans laquelle on se retrouve.
Vous vous allongez avec ces espoirs, vous mettez à l’effort tout ce temps, mais rien n’a fonctionné, ça vous agace. Vous vous dites que ça n’a pas marché, que vous avez perdu votre temps encore. Vous voulez au moins vous endormir avant d’aller travailler demain matin, et vous essayez de dormir pour les 2-3h restantes.
Vous vous réveillez le matin, groggy et abattu. Et après une seconde semaine de tentatives échouées, une personne abandonne complètement.
Mais ce n’est pas si compliqué. Premièrement, pas besoin d’être dur avec vous mêmes : tout doit être amusant.
La solution est simple :
15 minutes max.Ça n’a pas de sens de faire +.
Les pratiquants expérimentés disent une seule et même chose : c’est une règle, vous avez des résultats pendant les 5-10 premières minutes.
Bien sûr, ça peut arriver que vous entriez dans la phase au bout de 30 minutes, ou même une heure.
Mais plus le temps passe, plus la probabilité de succès diminue et plus l’effort que vous y mettez augmente.
Ces courbes opposées le sont à tel point que ça ne vaut pas le coup de faire une tentative de plus de 15 minutes, puisque l’effort que vous mettez n’est pas proportionnel au taux de succès.Donc si ça n’a pas fonctionné en 15 minutes, ce n’est pas la fin du monde. Demain ce ne sera pas l’apocalypse et la vie continue, à priori.
Pas besoin de vous faire violence, vous ré-essayerez demain, ce n’est pas la fin de votre pratique.
Allongez vous et dormez tranquillement.
Le sommeil est important aussi, bien dormir est une grande partie de ce qui fait une pratique fructueuse.
Donc si ça n’a pas fonctionné en 15 minutes, ce n’est pas grave, vous ré-essayerez demain, ne vous faites pas violence. Ne vous torturez pas, la phase ne vaut pas le coup de se torturer.
Surtout quand vous pouvez le faire quelques secondes après le réveil [méthode indirecte].
Comme dit au début, pour commencer apprenez à atteindre la phase au cours du réveil, pour avoir des résultats garantis, puis vous pouvez essayer périodiquement avec la méthode directe.
En fait si vous saisissez les points essentiels, ce n’est pas si difficile.C’est juste que ces points sont si fins que c’est très très difficile de les saisir.