Hier, je me suis réveillé après mon premier rêve et j'ai compris quelque chose. Le fait est que lors de l'endormissement il est bien de faire le vide des pensées (ou le contraire s’autosuggestionner) mais voilà j'avais pratiquer ça toute la journée et rendu le soir, je me suis mis à penser sans arrêt. Penser volontairement et mentalement (ou ne pas penser) à quelque chose demande des efforts et j'ai repensé au
Marquis de Saint-DenysVoilà ce qui m'est venu à l'esprit. Laisser les pensées vagabonder lorsqu'on s'endort, la volonté d'être lucide elle ne part pas (dans mon cas) car elle est toujours présente dans la conscience. Le fait est que laisser ses pensées aller demande beaucoup moins d'énergie, en fait c'est même le contraire je trouve que ça redonne de l'énergie. Il dit donc de manière
implicite qu'il faut justement faire cela et qu'une fois le rêve "bâti" on y trouvera la lucidité de quelque qu'autre manière. Car sinon ça serait simplement un WILD que d'être lucide au début.
Voilà comment il est expliqué dans son livre : Un philosophe de Genève, Georges Le Sage, faillit, dit-on, devenir fou, en s’efforçant inutilement de surprendre dans son propre esprit la transition de la veille au sommeil, ou pour mieux dire au songe. II avait dû lui arriver cependant d’éprouver, en poste ou en diligence, ce que je disais tout à l’heure avoir été observé en chemin de fer par chacun de nous. Son tort fut donc tout simplement de n’avoir pas compris que cette rêvasserie, c’était le songe lui-même à son début; et qu’en se torturant l’esprit par une préoccupation incessante , il arrêtait précisément ce cours naturel et spontané des idées, sans lequel le passage de la veille au sommeil ne peut s’accomplir.
A mesure que le corps s’engourdit, à mesure que la réalité s’oublie, l’esprit entrevoit de plus en plus distinctement les images sensibles des objets qui l’occupent. Si l’on pense à quelque personne ou à quelque site, le visage, les vêtements, les arbres ou les maisons qui font partie de ces images cessent peu à peu de n’être que des silhouettes confuses, pour se dessiner et se colorer de plus en plus nettement. Je demanderai même, entre parenthèses, à tous ceux qui connaissent les insomnies et qui attendent parfois le sommeil avec impatience, s’ils n’ont pas remarqué souvent que ce sommeil tant désiré est enfin bien proche, dès qu’ils commencent à distinguer des visions un peu nettes, dans leurs assoupissements momentanés. C’est que ces assoupissements avec visions claires étaient déjà des instants de sommeil véritable. La transition s’opère de la rêverie simple au rêve le plus lucide sans que pour cela l’enchaînement des idées soit aucunement interrompu. J'ai effectivement fait un rêve lucide mais c'est une autre histoire