Non, ce n'est pas seulement scientifique, c'est aussi philosophique.
C'est à la fois considérer l'inconscient comme une entité avec une volonté propre, une personnalité, presque une personne à part entière avec des buts qui nous dirigerait s'il le voulait. Et à la fois considérer qu'à son égard l'on doive faire preuve de déférence. (
J'me répète mais c'est le mot adéquat. Il faut le craindre et le remercier.) Ce n'est pas une attitude qui me paraît positive.
Et encore bien plus large que ça, il y a aussi tout ce qui nous dépasse. Comme le concept d'inconscient collectif de Jung.
Je résumais simplement la définition de l'inconscient tel que je le conçois pour situer les choses. Tu comprendras qu'à ce niveau là, ce sera un peu un dialogue de sourd, parce que je ne sais pas ce qu'entend réellement Jung par inconscient collectif, grosse inculte que je suis. Mais s'il s'agit de penser qu'il réside en nous
quelque chose que rien n'aurait pu, sensiblement, communiqué à notre corps, ou qui ne serait pas de quelque façon inné, et que ce
quelque chose fait partie d'une seule entité appelé inconscient où tu l'y regroupes avec ce que l'on perçoit et retient sans le savoir... j'ai effectivement du mal avec son existence et le fait de le personnifier.
Voilà. Mais c'est pas tout à fait l'état d'éveil, c'est un état de conscience modifiée, et c'est bien ce qui fait toute la différence.
My mistake. J'avais mal compris la phrase.
é_è"Hiérarchiquement" faut voir quel sens tu lui donnes, mais il a plus de puissance que la conscience ça c'est certain.
Puissance faut voir le sens que tu lui donnes !
x)Blague à part, disons... qui a le dessus. Qui te réprimande si tu fais mal quelque chose. Qui, en affrontement direct entre ce que tu veux et ce qu'il veut, finit par gagner, etc..
(sinon les psychoses se soigneraient beaucoup plus facilement et pas qu'avec des cachets)
On n'a toujours que des hypothèses. Et donc que des hypothèses sur l'origine des psychoses, et l'hypothèse d'un "inconscient-entité-plus-puissant" va avec ce que l'on constate. Ça ne prouve néanmoins en rien que cette hypothèse est valide. Ou qu'une autre n'est pas plus valide. Je ne sais pas si c'était censé être un argument, mais dans le doute, je souligne ça. De plus cela suppose que les cachets soignent. De plus cela suppose qu'ils soignent un problème qui relèverait d'une entité distincte de nous parce que notamment contenant des choses qui nous dépasse...
C'est lui qui décide en vrai, les lapsus en sont une belle illustration.
Même erreur de raisonnement. Tout ce que les lapsus
ont l'air de montrer, c'est que des processus cognitifs annexes à ceux qui produisent notre conscience à un instant t sont à l'oeuvre, et que parfois, les deux se mélangent. Et que
peut-être, il existe une raison psychologique sous-jacente au fait que ce soit tel ou tel processus qui subit l'interférence, et telle interférence qui ait lieu.
Après, ça dépend aussi de comment tu définis "personnalité".
Eh bien, quand tu dis :
extrêmement intelligent et arrogant, capricieux, et surtout très susceptible (et au passage, il est doté d'un sacré sens de l'humour)
Pour moi c'est définir un semblant de personnalité.
Un stimulus, pas limité aux 5 sens justement. D'ailleurs il me semble que la proprioception est maintenant incluse dans les sens par certains chercheurs, en tant que 6e (donc le 6e est décalé d'un cran^^).
Je me coucherai moins bête.
x)Je ne niais pas le fait que l'on connaisse tous nos moyens de percevoir les choses, simplement, a priori, il me semble que l'on connait au moins ceux dont on a conscience qu'ils nous apportent des informations. Du coup il me semble que c'est soit "
j'ai perçu telle chose ce doit être un signe", ou "
je sais", du fait d'un... je-sais-pas-quel-signal-électrique-qu'en-fait-le-corps-peut-percevoir-et-qui-l'influence-sans-qu'il-le-sache, ou autre. Cela dit, c'est parfaitement discutable comme point de vue, notamment parce que l'esprit est capable de simuler un énième sens je pense, si l'on est dans un état de conscience tel que l'on est concentré à l'imaginer et à cela uniquement, et que l'hémisphère gauche ne rationalise pas de trop.
Certaines personnes ont besoin de la science pour se convaincre, mais c'est un moyen comme un autre d'accéder à une conviction personnelle (moi perso la science ne me convainc pas, au vu de comment on analyse les résultats d'une expérience scientifique et de comment on trie les résultats, sans parler de tous les biais liés aux tests statistiques, stats qui déjà ne peuvent être 100% fiables sans avoir pris comme échantillon la totalité de l'univers..).
Je suis stupidement cartésienne. Je ne conçois pas de résultats scientifiques qui seraient des vérités. Ce sont de potentielles vérités que l'on remet en cause si l'on observe quelque chose qui est produit et qu'elles n'expliquent pas. (
Je parle spécifiquement de sciences physiques ou en anthropo-qui-se-veut-une-science, mais j'imagine qu'en bio, qu'en sciences cognitives, qu'en psycho-qui-se-veut-une-science-en-devenir, etc., c'est quand même la même chose.) Le mot science lie des réalités très diverses. Il me semble que la seule chose en commun est la remise en cause perpétuelle pour coller au mieux à ce que l'on perçoit de notre monde sous des aspects aussi différents que la façon dont fonctionne les sociétés humaines, ou le pourquoi du comment ce caillou a cette composition aujourd'hui. Et euh... après, y'a les maths. Bref, c'est dans cette mesure et cette optique que ça m'a l'air d'être un raisonnement adéquat... jamais exempt d'erreurs ou de biais, humains ou de mesure !
Bien sûr que ce n'est pas la seule façon de se forger une opinion.
Personnellement, je suis athée et je ne prétends pas que ce soit dû uniquement à un cheminement raisonnable. C'est une croyance personnelle que rien ne viendra sûrement jamais confirmer ou infirmer. C'est une persuasion volontaire. C'est une conviction. Mais j'ai conscience de tout ça et donc du fait que ça ne supplante en rien ce que croit autrui qui serait différent, que ce soit en le fait que l'âme existe et que tout ait une âme, ou en une ou plusieurs divinités. (
Bref, égarement, qui me semblait le plus parlant pour expliciter la faiblesse du concept de "vérité".)
Sinon je pense aussi qu'il y a une vie extraterrestre ailleurs, et que ce serait tellement cool qu'il y ait une multitude d'univers, qu'il y en a. (
Et tout ça est très très sérieux, même si, comme plein de choses, ça pourrait prêter autrui à sourire. (: )
Quant au fait que l'inconscient ait pour fondement une discipline qui ne soit pas une science, eh bien du coup, non seulement ça se discute dans le sens où, en théorie, les psychanalystes comme les autres devraient fonder (
Et ont pour certains fait croire qu'ils fondaient, parce que bon, les exemples factices ou les interprétations des faits uniquement dans le sens qui les intéressaient, dans cette discipline comme ailleurs, ça fait pas très crédible. Sans animosité, je n'en ai aucune à leur égard, et ne comprends pas l'acharnement et le procès fait à la psychanalyse ces dernières années.) leurs analyses et les théories en réfléchissant à partir d'observations bien réelles et devraient discuter pour savoir laquelle est la plus pertinente entre eux sans être fermés d'esprit (
parce qu'à part ça, j'vois pas bien ce qu'est une science)... mais on peut également dire que peu importe, c'était une idée de génie que de comprendre qu'il n'y a pas que nous qui existons dans notre petit cerveau, mais qu'il y a plein d'autres mécanismes indépendants de nous ! (
Ou en tous cas, une opération de génie que d'avoir populariser cette hypothèse.)
...peut-être que ce fil devrait être déplacé dans la section "au delà du réel" en tant que création artistique
Y'a pas de raison, il a l'air assez recevable pour cette section-ci.
Simplement, avoir deux sons de cloches quant aux présupposés théoriques me paraît constructif.
é_è (Pavé du jour, bonjour !)