[Tinnitus]

J'ouvre ce nouveau topic qui aura pour vocation de rassembler les citations, morceaux, extraits d'origine diverse, en particulier littéraire ayant trait au rêve. A vous de l'enrichir donc! Selon la définition du Larousse, citer consiste à rapporter les mots ou les phrases de quelqu'un; paroles, passage empruntés à un auteur ou à quelqu'un qui fait autorité. Il existe déjà un fil de discussion dédié aux citations en générale. Ici, il s'agira d'extraits, des passages un peu plus long dédié au rêve et uniquement au rêve. D'autre part, l'aspect autorité ici n'entre pas directement en ligne de compte, ce qui exclus de considérer ce qui sera poster comme des citations au sens strict du terme, qui synthétisent la pensée d'un auteur et édifient.

Je commence avec cet extrait de La Maison aux Sept Pignons de Nathaniel Hawthorne p.190-191 édition Garnier-Flamarion.

"Clifford racontait parfois ses rêves: Il y jouait toujours le rôle d'un enfant ou d'un tout jeune homme. Ils étaient si nets qu'un jour il se disputa avec sa sœur au sujet du dessin et de la coupe d'une robe de chambre de chintz qu'il avait vu porter à sa mère lors du rêve de la nuit précédente. Hepzibah, se piquant d'une précision toute féminine dans ces questions vestimentaires, soutenait qu'elle différait de la description de Clifford; mais quand elle sortit la vieille robe de chambre de sa malle, elle dut reconnaitre qu'il avait raison."

[SRV]

DÉMÉTRIUS
Êtes-vous sûrs — que nous sommes éveillés ? Il me semble, à moi, — que nous dormons, que nous rêvons encore. Ne pensez-vous pas — que le duc était ici et nous a dit de le suivre ?


HERMIA
— Oui ; et mon père, aussi.


HÉLÉNA
Et Hippolyte.


LYSANDRE
— Et il nous a dit de le suivre au temple.


DÉMÉTRIUS
— Vous voyez donc que nous sommes éveillés : suivons-le ; — et, chemin faisant, nous nous raconterons nos rêves. —

Songe d'une nuit d'été —Shakespear

[Paul]

Je m'enfonce dans un long cauchemar, d'où j'émerge à plusieurs reprises pour être confrontée à une terreur pis encore.
Toutes les choses que je redoute, pour moi et pour les autres, me reviennent avec tant de précision que je ne peux m'empêcher de les croire vraies.
Chaque fois que je me réveille, je me dis: " Au moins, c'est fini."
Mais je me trompe. Ce n'est que le début d'un nouveau chapitre de tortures.
Je ne sais pas combien de fois j'assiste à la mort de Prim, ou je revis la mort de mon père, ou je vois mon propre corps se faire démembrer.

Page 218, Hunger Games (tome 1)