Très bon livre semblable à celui de Hervey de Saint-Denys. La ludicité n'étant pas le sujet principal mais il parle de l'enchaînement des idées et d'autres sujets intéressants sur la nature des rêves.
http://books.google.ca/books?id=ewJ2aCJQgCQCIl cite un passage de
Michel de Montaigne 1533 -1592 :
« que ceux qui ont apparié notre vie à un Songe, ont eu de la raison à l'avanture plus qu ils ne pensoient. Quand nous songeons, notre ame vit, agit, exerce toutes les facultés ne plus ne moins que quand elle veille. Nous veillons dormans et dormons veillans; encore le sommeil en sa profondeur endort par fois les Songes, mais notre veiller n'est jamais si éveillé, qu'il purge, diffipe bien à point les rêveries qui sont les Songes des veillans, & pires que Songes. Notre ame et notre raison recevant les Fantaisies & opinions qui lui naissent en dormant, & authorisant les actions de nos Songes de pareille approbation que fait celle du jour, pourquoi ne mettons nous en doute, si notre pensée, notre agir, est pas un autre Songe, & notre veiller quelque espece a de dormir.»
Il cite aussi Blaise Pascal dans ses
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pens%C3%A9esSi nous rêvions toutes les nuits la même chose, elle nous affecterait autant que les objets que nous voyons tous les jours. Et si un artisan était sûr de rêver toutes les nuits, douze heures durant, qu'il est roi, je crois qu'il serait presque aussi heureux qu'un roi qui rêverait toutes les nuits, douze heures durant, qu'il serait artisan. Si nous rêvions toutes les nuits que nous sommes poursuivis par des ennemis, et agités par ces fantômes pénibles, et qu'on passât tous les jours en diverses occupations, comme quand on fait voyage, on souffrirait presque autant que si cela était véritable, et on appréhenderait le dormir, comme on appréhende le réveil quand on craint d'entrer dans de tels malheurs en effet. Et en effet il ferait à peu près les mêmes maux que la réalité. Mais parce que les songes sont tous différents, et qu'un même se diversifie, ce qu'on y voit affecte bien moins que ce qu'on voit en veillant, à cause de la continuité, qui n'est pourtant pas si continue et égale qu'elle ne change aussi, mais moins brusquement, si ce n'est rarement, comme quand on voyage ; et alors on dit : "Il me semble que je rêve" ; car la vie est un songe un peu moins inconstant. Blaise PASCAL
http://www.devoir-de-philosophie.com/commentaire-pascal-reve-2827.html