Salut Hamac et bienvenue sur le forum (Hi)
Etrange coïncidence, j’ai commandé ce livre il y a maintenant 2 semaines et l’ai reçu vendredi le jour de ton post. J’ai effectué un TR de suite. Je n’en ai lu que 120 pages pour l’instant je ne peux donc pas trop m’avancer sur le message global de l’auteur.
J’ai malgré tout noté, tout comme toi, cet argument de don Juan à propos de notre gaspillage d’énergie à « entretenir notre suffisance » et notre « préoccupation de savoir si oui ou non nous sommes admirés, ou aimés, ou reconnus. ».
Un autre passage que j’ai trouvé intéressant fut la recherche de la liberté : « Chercher la liberté est la seule force motivante que je connaisse »
Castaneda est souvent critiqué par rapport à la véracité de ses récits. Sa consommation de substances hallucinogènes (pendant les 70s rien de surprenant) est aussi sujette à controverse.
Il en parle régulièrement dans son livre et on en vient à se demander si don Juan n’est pas simplement en train de lui griller le cerveau : « son insistance à me faire ingérer des potions de plantes hallucinogène n’était qu’une tentative, me dit-il, d’ébranler mon point d’assemblage… » ou encore « … don Juan me faisait, au cours de mon apprentissage, ingérer quantité de plantes hallucinogènes. » (Son enseignement étant chamanique, encore une fois rien de surprenant)
En ce qui me concerne, je ne porte pas d’importance à la véracité de son récit mais j’apprécie simplement l’œuvre en elle-même et le style employé.
On peut avoir tendance à se perdre dans les termes utilisés : point d’assemblage, faculté de cohésion, corps d’énergie et j’en passe.
Un moyen d’ailleurs assez intelligent qu’à don Juan pour répondre et justifier ses réponses à l’auteur est d’utiliser « la position du point d’assemblage » à toutes les sauces. Après avoir essayé, en vain, de lui faire abandonner sa « raison » au profil d’une vision énergétique du monde, don Juan va simplement lui expliqué que la raison « n’est qu’un dérivé de la position habituelle du point d’assemblage » et hop le tour est joué.
Comme dit plus haut, je n’ai lu que 120 pages mais pour l’instant j’aime à penser que don Juan, plus qu’un guide spirituelle pour le narrateur, est bel et bien le produit de son imagination de rêve, un guide spirituel onirique. Mais le narrateur ne faisant plus la différence entre rêve et réalité, le considère comme un être à part. Le narrateur entend des vois dans sa tête justifiées par l’intervention d’être extérieur au monde des humains. Même si le récit est très bien écrit on sent un grain de folie s’installer en lui. De ce que j’en ai lu je suppose que toute son œuvre est sujette à interprétation et j’espère changer plusieurs fois d’avis au cours de ma lecture. . Hâte de savoir la suite (No Spoil svp).
... pour moi il faut le lire en gardant l'esprit critique et avec curiosité.
Je suis d'accord
!