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Auteur Sujet: [Article] Créativité onirique - de l'importance de l'angle mort  (Lu 2104 fois)

La créativité en rêve

Je viens ici vous partager quelques réflexions sur la créativité en rêve, basées en partie sur mes expériences. Je vais concevoir ce post comme une conférence TED, ça peut paraître pompeux et "à l'américaine" (Say yes to life ! :D) mais y a pas que du mauvais dans ce genre d'exercice. C'est un témoignage.

Il vous est sûrement déjà tous arrivé de faire des dessins quand vous étiez petits. Un papier, un crayon et hop. Et vous avez aussi sûrement remarqué que lorsque vous avez fini, vous courez voir votre maman pour lui montrer que Van Gogh c'est presque surestimé. Vous la revoyez vous caresser la tête en guise de félicitation avant de retourner à ses fourneaux et puis vous retournez à vos aventures d'enfant.

Vous vous souvenez aussi sûrement des moments où vous arriviez à jongler avec un ballon, tout fier de votre exploit qui ferait rougir Zidane. En vous approchant d'un parent, vous voulez reproduire le geste et c'est le flop total. Incapable d'enchaîner plus que 3 jongles et vous devez absolument vous indigner : "Non mais j'y arrivais juste avant !" Je pense que presque tout le monde peut s'identifier à ça. Puis le parent s'éloigne, vous reprenez votre ballon et du premier coup vous enchaînez 10, 15, 20 jongles. Vous criez : "Regarde, regarde !" mais le parent est déjà parti. Vous êtes seuls avec votre réussite.

Quels sont les mécanismes en jeu ? Excepté le désir de reconnaissance évident (mais je ne suis pas ici pour une psychanalyse :D). Pourquoi par moments ça "marche" et d'autres non ? Il doit bien avoir quelque chose, mais je ne suis pas sûr de trouver une réponse à la fin de ce post.

Je vais vous résumer un rêve lucide que j'ai fait il y a quelque temps. Je ne me rappelle plus comment est venue la lucidité mais c'était progressif, et de toute manière le fait que je savais que je rêvais, à quelque degré que ce soit, n'est pas déterminant dans l'histoire. J'étais dans mon salon et un désir de téléportation m'envahit. Mais une idée ingénieuse me vient à l'esprit : au lieu de me déplacer vers la destination de mon choix, je vais essayer de faire venir la destination de mon choix vers moi. Et c'est là que mes yeux tombent sur le tableau qui est sur le mur face à moi. C'est un tableau de mon père : un sol enneigé et quelques arbres sans feuilles. Je suis un peu hypnotisé par ce que ça m'évoque. Et j'en parle à mon grand frère (présent dans le rêve) pendant quelques secondes. Je ne me souviens plus trop de ce que je lui disais mais mon attention était fixée sur ce tableau, l'hiver, la neige, le froid, etc... Je décrivais à haute voix les sensations liées à ce décor miniature pour imprégner mon inconscient de son atmosphère. Après quelques instants, je sens que c'est prêt.

Il y a une différence subtile entre sentir et savoir. C'était plus que de la sensation, plus qu'un ressenti ou une intuition. Je savais que lorsque j'ouvrirai la porte de mon salon, je mettrai les pieds dans un décor montagneux similaire à celui du tableau. Point barre. Je le savais. Y'a pas à débattre la dessus. Dans ce rêve, j'ouvre la porte et je me trouve dans un autre monde, un autre village. On a tous en image une scène de cinéma où le personnage court dans l'obscurité ou dans un couloir, puis ouvre une porte pour se retrouver nez à nez avec un paysage renversant. Généralement il s'arrête, la bouche ouverte et pendant 10 secondes il ne répond plus de rien. Dans mon rêve j'étais comme ça. J'étais perdu au milieu d'un désert de neige. La topographie restait plutôt similaire à la réalité, des collines et des monts, mais ils étaient intégralement recouverts d'un manteau blanc, je voyais des groupes de chalets parsemés çà et là, je savais que j'étais en altitude, et le réalisme était poussé à un tel niveau que je sentais l'étouffement des sons, comme on peut l'observer en hiver quand on marche dans la neige, le bruit étouffé des pas, l'aspect cotonneux des sons ambiants. J'étais dans une bulle, comme enfermé dans une boule à neige. En 10 secondes, je suis passé d'un décor ordinaire, fauteuil, télé, table basse, à un endroit complètement paumé dans la montagne. J'avais bougé sans avoir bougé d'un millimètre.

Ce rêve je m'en souviendrai toujours.

Mais ce n'est pas tant dans l'aspect renversant du changement de décor que dans ce qu'il m'a enseigné sur la créativité en rêve—je pourrais faire des centaines de rêves de ce genre mais il m'a suffi d'un seul pour comprendre des centaines de choses. Oui, sur le moment j'étais complètement assommé par ma réussite de téléportation, par la rapidité du processus, par l'efficacité de création mais c'est sur le long terme que j'en ai tiré des leçons. Qu'est-ce que ce rêve dit ? Qu'il faut être malin en rêve, se servir de tous les éléments à notre portée pour construire quelque chose qui nous plaît. Qu'il ne faut se servir que des éléments pertinents et les diriger dans une direction, un peu à la manière d'un bateau en papier sur lequel on souffle pour lui imprimer gentiment une direction sur son petit cours d'eau dans la rue.

Ça vous est déjà sûrement arrivé de vouloir faire le démiurge dans un rêve lucide, sur un coup de tête. C'est une méthode incertaine. Je me souviens en particulier d'un rêve lucide dans lequel je balançais mes bras en l'air comme un Zeus en mal de pouvoir, essayant tant bien que mal de faire apparaître un éclair dans le ciel. Un ciel sans nuages ! J'ai fait deux ou trois essais pitoyables et il ne s'est absolument rien passé. On fait ce qu'on veut dans un rêve lucide ? Faut croire que non. Pourquoi ?

Dans le premier bouquin de Robert Waggoner, on trouve un terme intéressant, que j'ai mis un peu de temps à comprendre vraiment. Je le comprenais conceptuellement, mathématiquement mais de là à l'intégrer dans toute sa signification, d'en voir les fonctionnements et les mécanismes, il y a un fossé. Ce terme c'est : l'inconscient conscient. Il explique que l'inconscient n'est pas ce mécanisme automatique, qu'il est doté d'une âme, qu'il est aussi conscient et réfléchi que nous. C'est juste qu'il faut apprendre à le reconnaître comme tel pour mieux interagir avec. Le dialogue entre nous-mêmes et cette "entité" consciente qu'est l'inconscient est très important dans la créativité onirique. En réalité, dans le langage populaire "inconscient" est l'antonyme de "conscient". Inconscience : être dans un état d'évanouissement. Contraire de conscient : par exemple après un accident : "il est conscient". Ou alors on a l'acception ordinaire associée au caractère insouciant, à une mauvaise estimation des risques : "il est inconscient de faire ça..."

Mais ce ne sont pas des termes qui nous intéressent ici car on ne voit pas l'inconscient comme un adjectif ni comme un état d'esprit. En tant que rêveur lucide, l'inconscient c'est quelque chose de concret, de vivant. On évolue dans l'inconscient à chaque seconde de rêve, cet inconscient c'est une continuité de nous-mêmes. Dans l'acception Freudienne, ça reste encore un "concept", "quelque chose" alors qu'en rêve lucide, c'est vraiment une réalité, on pourrait presque palper l'inconscient, on nage en plein dedans.

Mais (car il y a un mais :D), cet inconscient a quand même tendance à nous échapper, même dans le plus lucide de nos rêves. Ce mur entre notre moi de rêve (le sujet qui voit, entend, etc...) et l'inconscient existe encore. C'est pourquoi on garde ce terme d'inconscient, parce que ça reste une sorte de facette de notre psyché qui reste cachée. Le défi des rêveurs lucides, c'est d'arriver à communiquer avec et je peux vous dire que c'est loin d'être évident. Coluche disait : "Dieu est comme le sucre dans le lait chaud ; il est partout et on ne le voit pas, et plus on le cherche moins on le trouve." L'inconscient est littéralement partout quand nous rêvons. C'est le mur, c'est l'arbre, c'est le gravier au sol, c'est le ciel, c'est la voiture, c'est nous aussi. Quelque part on est l'inconscient. Un bout d'inconscient, minuscule. Mais quand on essaie de l'aborder frontalement, c'est souvent l'échec. Franchement, essayer de faire apparaître un éclair dans un ciel bleu ? C'est pas comme ça que ça marche. Ça pourrait marcher, je dis pas, mais faut s'y prendre différemment, jouer avec l'inconscient. D'abord faire apparaître des nuages, puis sentir une goutte de pluie, s'imaginer entendre un bruit de tonnerre quelque part et ensuite essayer de faire apparaître un éclair. Il faut essayer de franchir la barrière qui nous oppose à l'inconscient. Et la seule manière de procéder c'est d'aborder cet entité comme quelque chose d'extrêmement timide et surtout, qui n'aime pas qu'on le regarde pendant qu'il bosse.

Il faut apprendre à déléguer et à dialoguer. Dans mon rêve de téléportation dans la montagne, j'ai engagé un dialogue avec une couche profonde de l'inconscient. J'étais le sujet du rêve, conscient, pensant, préméditant, mais quand je parlais du tableau à mon frère, je sentais qu'il se passait quelque chose en profondeur. Quelque chose d'important et de fondamental dans la suite du rêve. Je pouvais presque m'imaginer des dizaines d'accessoiristes, de décorateurs, des maquilleurs, ce que vous voulez, tous dans une activité folle, déposant des chalets vers une colline, saupoudrant toute l'entièreté du sol de neige bien blanche. Bref, je sentais ça presque physiquement. Vraiment j'étais là au premier plan, couche consciente et visible avec mon frère, le tableau, le salon, mon petit dialogue et derrière tout ça, je sentais la machine implacable du rêve. L'angle mort. Tout ce que je ne peux pas voir mais ressentir, toute la mécanique de création. Ça grouillait en coulisse, c'est presque comme si j'entendais les frottements des pas derrière le rideau, le bruit des meubles et des accessoires que les techniciens de plateau déplaçaient. En fait, je n'avais rien à faire, jute attendre qu'ils finissent de mettre du charbon dans le four.

Et dès que c'était fini, je le sentais aussi. Un gros silence, un état stable, chargement terminé comme avant de commencer un niveau dans un jeu vidéo. Barre à 100%, complet, décor suivant. C'est prêt. Start. L'inconscient marche vraiment comme un processeur mais notre rôle à nous se cantonne à l'orchestration. On fait un mouvement de baguette sur le côté et les dizaines de musiciens commencent une mélodie. Vouloir faire le démiurge comme dans mon exemple de l'apparition de l'éclair, c'est un peu comme descendre de son pupitre et essayer de jouer sur les instruments des musiciens. Ça ne marchera pas, chacun son rôle. L'inconscient fonctionne très bien tout seul, sans aide extérieure, il est totalement autonome. D'ailleurs, c'est en lui tournant le dos qu'il fait le mieux son boulot. Si on le regarde dessiner, ça le bloquera.

En fait, il faut veiller à garder une distance convenable entre lui et nous. Garder un mur, mais quand même réussir à sentir la présence derrière. Dans nos rêves, nous sommes des adultes et notre rôle c'est de laisser l'enfant s'exprimer pleinement et sans pression. Le laisser dans une pièce faire son dessin tranquillement et venir voir de temps en temps le résultat. Le bon fonctionnement du rêve dépend directement de ce dialogue indirect. Dans mon exemple de téléportation, je parlais à mon frère, en fait c'est comme si j'étais une mère qui parlait à son mari pendant que mon enfant jouait dans le jardin. Je lui disais : "Tu vas voir le beau dessin qu'il va nous amener." J'étais dans une confiance totale envers le résultat mais toujours à ma place de chef d'orchestre. Je laisse faire, tout en poussant le bateau dans la direction choisie.

En tant que rêveur j'ai une grande responsabilité. Je suis quelque part le porte-parole de l'inconscient, l’œil du cyclope qui domine un territoire immense. Mais ce qu'il faut apprendre c'est rétablir un lien entre le haut de la pyramide et la base. Il faut comprendre que le rêve est une extension de nous-mêmes tout en respectant la hiérarchie. Je suis cet arbre, ce mur, ce tableau et ce gravier mais encore plus que ça, je suis l'entité qui se cache derrière. C'est moi. Mais c'est une couche tellement profonde qu'on continue d'appeler ça "inconscient", on continue de penser cette entité comme un être extérieur. C'est nécessaire, c'est le mur. L'angle mort.

Vous avez le privilège de regarder derrière le mur par moments puis vous retournez à vos fourneaux, pendant que l'enfant retourne à ses aventures.
"...car il est bien certain que nous ne nous rappelons et que nous ne pouvons nous rappeler que les choses qui ont été l'objet de notre attention."
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Hors ligne Lune-Bleue

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Re : Créativité onirique - de l'importance de l'angle mort
« Réponse #1 le: 16 mars 2016, 16:49:48 pm »
0
Merci pour ce post super intéressant SRV! Je crois que tu devrais mettre cette phrase en rouge, en gras, en souligné :D :
Citer
il faut veiller à garder une distance convenable entre lui et nous

La totalité de ton post tombe très juste mais ce passage précis dit absolument tout je trouve.
Quand on impose trop notre lucidité et notre volonté, quand on exige à voix haute les choses effectivement ça peut fonctionner mais comme tu dis c'est vraiment pas la meilleure manière de s'y prendre.
Au risque de te répéter, j'ai un exemple très similaire au tien : quand je me suis attelée à la quête de l'aurore boréale j'ai d'abord essayé de la dessiner (dans un ciel bleu et ensoleillé, nawak) et c'était l'échec cuisant malgré mes efforts. Y'a qu'en "faisant comme si" que ça a fini par apparaître, en prétendant que je la découvrais (et j'y croyais vraiment), "oh une aurore boréale!", et là j'ai senti comme toi que l'inconscient à cherché à suivre ce faux scénario que j'insinuais discrètement.

J'aurais mille autres exemple pour aller dans ce sens : quand je fais mine que ça a sonné à la porte en mimant le ding dong et en m'exclamant "oh ça doit être [machin]" pour faire apparaître une personne précise, quand je reçois (faussement encore) un appel de mon père qui me dit d'aller lui chercher la pelle située à tel endroit précis, pour faire apparaître une pelle (à aucun moment je n'ai entendu la voix de mon père, c'était complètement du théâtre).
En fait il ne faut pas voir le rêve comme quelqu'un qui voudrait nous piéger mais au contraire quelqu'un sur lequel on peut s'appuyer.
Il ne faut pas se confronter à lui mais se servir des éléments qu'il nous propose (comme ton tableau), s'inspirer de ce qui nous est offert, voir ça comme une symbiose et pas comme une compétition.

Je crois que j'explique pas exactement la/les même(s) chose(s) que toi mais à mon sens ça se rejoint.
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Hors ligne Pat

Re : Créativité onirique - de l'importance de l'angle mort
« Réponse #2 le: 16 mars 2016, 21:37:09 pm »
0
Bravo c'était un texte extraordinaire, merci pour ton temps et pour ton verbe SRV
Il y a cette dualité conscient-inconscient dans notre monde intérieur, mais c'est pareil pour la réalité: notre conscience qui perçoit le vaste monde qui nous entoure.
Connais-toi toi même et tu connaiteras l'univer et les dieux

Hors ligne Zarly

Re : Créativité onirique - de l'importance de l'angle mort
« Réponse #3 le: 17 mars 2016, 11:35:09 am »
0
Merci pour cette analyse, SRV :)

Généralement, dans un rêve, on l'habitude de se laissé porter pour le scénario même si souvent, j'ai la conviction d'intervenir sur le contenu mais d'une façon complètement détaché.
Une fois lucide, on a l'opportunité de choisir consciemment de la tournure des choses et là, tout ce qui caractérise le rêve ainsi que nos convictions peuvent être utilisées pour arriver à nos fins.
Je voie ça comme de la créativité à l'état pur même si il existe quand même un temps de latence entre ce que l'on souhaite et ce qui se concrétise.
Tu as bien expliqué la chose, il faut être malin, faire semblant que c'est une évidence et qu'il y a aucun doute que cela ne va pas fonctionner comme on le voudrait.
En clair, tout est possible et de toutes les façons inimaginable tant qu'on y croit fermement.

Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité.
Méthode WILD VISU

Hors ligne Pat

Re : Créativité onirique - de l'importance de l'angle mort
« Réponse #4 le: 17 mars 2016, 12:37:52 pm »
0
C'est comme un jeux vidéo de type "RPG", on peut choisir l'orientation du scénario selon certains de nos choix, mais on peut pas modifier le contenu brut du jeux, à moins d'avoir des mods. Mais cet exemple a déjà été mentionné dans le post initial...
Connais-toi toi même et tu connaiteras l'univer et les dieux

Hors ligne SOMNUS

Re : Créativité onirique - de l'importance de l'angle mort
« Réponse #5 le: 17 mars 2016, 13:49:56 pm »
0
La créativité en rêve

En tant que rêveur lucide, l'inconscient c'est quelque chose de concret, de vivant. On évolue dans l'inconscient à chaque seconde de rêve, cet inconscient c'est une continuité de nous-mêmes. ...

L'inconscient est littéralement partout quand nous rêvons. C'est le mur, c'est l'arbre, c'est le gravier au sol, c'est le ciel, c'est la voiture, c'est nous aussi. Quelque part on est l'inconscient. Un bout d'inconscient, minuscule. Mais quand on essaie de l'aborder frontalement, c'est souvent l'échec.

Franchement, c'est exactement cela ce qui me passionne dans le rêve, lucide ou pas. Mais je ne saurais jamais l'exprimer aussi clairement.
Dans le rêve, on "se rencontre" soi-même à chaque pas. Dans le rêve, c'est peut-être la seule confrontation naturelle qui existe avec notre "moi" profond et le savoir d'établir ce dialogue délicat où l'inconscient et le conscient se respectent mutuellement devient l'occasion de vivre (au moins pendant quelques moments fugitifs du rêve) en quasi-plénitude sa propre personnalité dans sa totalité (ce qui ne veut pas dire la vivre sans surprise : l'angle mort)
Iktomi : 4 — Iktomi : 2

JR de SOMNUS

Kateya

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Re : Créativité onirique - de l'importance de l'angle mort
« Réponse #6 le: 17 mars 2016, 18:25:59 pm »
0
Je ressens pareil que toi. Je me suis rendue compte que le reve marchait mieux dans une certaine forme de communication. Plus proche de la complicité. D'un langage entre nous deux, que d'un donneur d'ordre et son subalterne. Et j'ai l'impression que la notion de confiance est importante aussi. J'ai l'impression que le reve fonctionne mieux quand je suis en confiance avec moi et avec lui plutot que quand je doute ou quand je ne suis pas tres sure de moi.

Hors ligne arnaudmoon

  • Nouveau songeur
  • Messages: 2
Re : [Article] Créativité onirique - de l'importance de l'angle mort
« Réponse #7 le: 14 septembre 2017, 19:14:59 pm »
0
très belle réflexion et superbement bien écrite

Re : [Article] Créativité onirique - de l'importance de l'angle mort
« Réponse #8 le: 14 septembre 2017, 19:49:44 pm »
0
Merci.
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