par définition c'est l'endroit où l'on se libére, où l'on réalise tout ce que l'on veux, où notre esprit peux se lacher et montrer un visage différent?
Il y a deux éléments différents.
D'une part, je ne suis pas sûr que l'on puisse vraiment réaliser tout ce qu'on veux de manière absolue. C'est la nature même du rêve d'être tellement mouvante et plastique, qu'elle en vient à être difficilement saisie, d'autant moins quand on essaie de lui tordre le bras, quand on veux prendre le rêve de force. S'ajoute à ça le fait que la lucidité est un état fluctuant, avec ses hauts, ses bas, que l'on peux perdre, pour la rattraper ensuite éventuellement. Bref, pour des raisons d'ordre pratique, il est difficile de faire du RL un espace absolu de liberté.
D'autre part l'expression "visage" est intéressante, il s'agirait alors d'emprunter une sorte de
masque, comme un comédien sur une scène de théâtre. Pourquoi pas, mais le comédien est conscient de n'être pas le personnage qu'il incarne. Sa personnalité propre demeure inchangée, il est conscient de ce qu'il est et de qui il est.
Il n'en va pas de même pour la personne qui change de personnalité du tout au tout, d'un moment à un autre, que ce moment aie lieu IRL ou dans le rêve. La continuité de cette personnalité est brisée que ce soit le jour, la nuit, l'été, l'hiver ect... qu'importe le moment où cette scission se révèle. C'est toujours l'expression pathologique d'une frature profonde dans ce qui fait le tout compact du "moi" du sujet.
Parfois, il est vrai que le rêve révèle des choses sur nous que l'on ne connaissait pas, qui peuvent nous choquer. C'est surtout vrai en RN, mais ça l'est aussi dans une moindre mesure pour le RL. Mais si on est choqué, c'est justement parce qu'on repère ces comportements qui détonnent par rapport à d'habitude. Le fait qu'on les repère prouve que l'on sait faire la différence et donc que l'on est sain d'esprit. C'est peut-être l'expression d'un trop pleins d'auto-censure qui brime des instincts primitifs par exemple, qui ont besoin d'être libéré car trop longtemps contenus. Mais crois-moi, quand ça arrive, tu le notes, sinon tout de suite, du moins à ton réveil.