Le rêve est un formidable outil pour les connaissances, c'est indéniable. Mais de là à apprendre une discipline nouvelle, un art complètement nouveau ou acquérir une science inconnue sans passer par un processus où on rassemblerait des données connues, où on déduirait des concepts entiers à partir de connaissances déjà acquises, j'irais pas jusque là.
En rêve, on peut faire des liens nouveaux entre des éléments apparemment contradictoires ou opposés, faire des déductions, etc...
Le sportif peut se servir du rêve comme un outil de prolongement de l'apprentissage de sa discipline, un univers virtuel dans lequel il peut tester des techniques, des combinaisons de gestes. Mais on ne peut pas apprendre un sport à partir de rien, sans passer par un apprentissage basique qui ne peut se faire qu'en réalité, à moins qu'on prenne en compte la notion d'instinct, de savoir inné, de base fondamentale commune à un groupe de disciplines donné.
Le philosophe peut se servir du rêve pour accéder à d'autres manières de penser, tester des concepts élaborés à l'état de veille et voir les résultats dans un univers mental.
L'artiste se sert du rêve pour y piocher son inspiration, créer des musiques à partir de mélodies qu'il a déjà entendues dans la réalité, admirer un beau paysage pour ensuite le peindre au réveil. Là aussi, l'artiste se sert d'éléments accumulés dans sa mémoire, le rêve faisant des mélanges aléatoires.
Bref, tout ça pour dire que l'apprentissage de quelque chose à partir de rien dans un rêve, j'y crois pas trop. Soit on apprend un savoir tout entier en rêve et on prolonge ce savoir dans la réalité (ce serait plus un savoir de l'ordre de l'instinct, des émotions, etc... et pas une discipline), comme une sorte de graine qui germe la nuit et que l'on entretient dans notre vie de tous les jours. Soit on apprend un savoir dans la réalité et on prolonge ce savoir dans le rêve, à force de simulations d'expériences, de vérifications de théories, etc...